ALAIN (Alain MALBRECQ), Baryton d’opérette et d’opéra comique, Hauboïste, Pédagogue et Peintre belge (1895-1941)
Baryton d’opérette et d’opéra comique, hauboïste, pédagogue et peintre belge (1895-1941)
Portrait ¾ de buste, peut-être dans un rôle, sans date.
Un nom indissociable de l’opérette avec son épouse, le soprano belge Lucienne Despy (1893-1945.) Baryton-Martin d’opérette et d’opéra comique, Alain est très jeune attiré par la musique instrumentale. Alain Malbrecq étudie au Conservatoire de Mons (hautbois, fugue, composition, piano, déclamation et chant.) Il rejoint ensuite le Conservatoire Royal de Musique de Bruxelles où il est admis dans la classe du ténor et pédagogue belge Désiré Demest. Parallèlement, il parachève l’étude du hautbois. Muni de ses diplômes et après quelques concerts dans la capitale belge (notamment au Conservatoire et à l’Harmonie), il débute en qualité de hautboïste au Théâtre Royal de la Monnaie (peu avant la première guerre mondiale, le théâtre fermant ses portes jusqu’au 21 décembre 1918 (cf. avant-propos, sous : http://www.ars-bxl.be/fondsmusical.html) Malgré ses qualités de hautboïste, il confie plus tard à son ami, le célèbre ténor belge Fernand Ansseau qu’il « se sentait un peu noyé dans l’orchestre, se sentant naturellement plus enclin à chanter et jouer la comédie, brûler les planches. » Entre 1916 et 1918, Alain Malbrecq (qui prend pour nom de scène son prénom) aborde son nouveau répertoire. Sa voix souple et brillante, alliée à son impeccable musicalité et ses talents d’acteur lui font embrasser l’opérette, le vaudeville et la comédie musicale. Il se produit à Bruxelles au Théâtre du Palais de Glace, au Pathé Bourse et au Théâtre des Galeries. Il y retrouve une partie des solistes, belges et français, constituant le tableau d’une petite troupe (Béatrice Andriani, Blanche Arral – qui fera une magnifique carrière -, Léon Bartholomez, Léo Bovy, Jeanne Von Montfort – elle aussi promise à une grande carrière, notamment à l’Opéra de Paris -, Angèle Van Loo, Marc Chantraine, Fernand Ansseau, Ernest Tilkin-Servais – superbe baryton à la glorieuse carrière -, etc. Alain fait alors la connaissance de Lucienne Despy, soprano léger, qu’il épouse. Il donne quelques représentations à la Monnaie, cette fois, en baryton (1918-1920), notamment dans Les Noces de Jeannette : la réputation du couple est gagnée puisque désormais, on les surnomme : « Alain et Despy ». Leur carrière prend son envol et entre 1920 et 1930, il chantent régulièrement en Belgique et en France dans un ample répertoire d’opérette (Ciboulette, Phi-Phi, Le Comte de Luxembourg, La Veuve joyeuse, etc.) Outre Bruxelles (premières représentations au Théâtre de l’Alhambra), Alain est invité à Liège, Mons, Namur, Charleroi, Anvers (Théâtre Scala, Théâtre Apollo, Hippodrome, etc.), Blankenberge, Ostende (Kursaal.) Alain crée avec Lucienne Despy le rôle de Charles de Follevie dans l’opérette de Franz Lehár La Danse des libellules, au Théâtre Royal Français (Anvers, 1932.) Il chante Danilo (La Veuve joyeuse) au Théâtre Royal de Gand (1935-1936), avec Tina Langbien, Zina Delmarcelle, Gina Berthot et Fernand Cazy. Il mène une activité frénétique et prend part à quelques créations, dont celle de Au Pays des roses, avec Lucienne Despy (opérette de René d’Archambeau sur un livret de Jean Honorez, révisé par Jean Saint Preuil.) L’œuvre est créée le 2 février 1935 au Théâtre des Variétés de Charleroi (sous la direction de Félicien d’Archambeau, père du compositeur), puis reprise au Palace de Verviers et à Mons.) Au Pays des roses connaît un franc succès et regroupe, en divers théâtres, les meilleurs solistes d’opérette de l’époque (Alissebel, Fernand Cazy, Gina Berthot, Jean Colard, Fernand Cazy, Marie-Louise de Vendeville, etc.) Cf. photographie dédicacée/signée du compositeur et lettre autographe signée au sujet de la création de l’œuvre, ci-dessous. Ensemble, ils interprètent Frédéric et Ellen (Lakmé), de Brétigny et Javotte (Manon), Marcel et Musette (La Bohème), Jean et Jeannette (Les Noces de Jeannette), Fonségur et Franzi (Rêve de valse), Schubert et Carlina (Chanson d’amour), Hubert et Suzanne (La Chaste Suzanne), Phidias et Aspasie (Phi-Phi), Pippo et Bettina(La Mascotte), Didier et Suzanne (Le Comte de Luxembourg), Charlot et Louisette (Bonsoir Voisin), [John et Alice ou Dick et Daisy] (Princesse Dollar), Hector et Anny (La Reine du film), Paganini (rôle-titre et la Princesse Baciocchi Bonaparte), etc. A son propre répertoire, Alain interprète: le Peintre (Louise), le Moine musicien (Le Jongleur de Notre-Dame, Yamadori (Madama Butterfly), Danilo (La Veuve joyeuse), Duparquet (Ciboulette), Bastien (Ta bouche), André (Epouse-la), François (Minouche), Silvio (Paillasse, (-) (Le Béguin de Messaline), Barnabé (Le Maître de chapelle), etc. Alain et Despy donnent encore des représentations jusqu’au début de la saison 1932-1933 (après une tournée en Amérique du Sud : non documentée), puis ils ralentissent leurs activités, acceptant ça et là quelques concerts ou créations. Au terme de sa carrière, Alain se consacre à l’enseignement du chant, au Conservatoire de Bruxelles (1930-1941.) L’un des ses brillants élèves est le baryton belge Jean Lescanne (1916.) Devenu pédagogue, Alain accorde davantage de temps à ses loisirs : il peint, il dessine avec un talent sûr, il compose et retranscrit des partitions (notamment des mélodies), tout en se consacrant à la pêche (un loisir partagé par son ami Fernand Ansseau), ainsi qu’à la colombophilie.
Photographie : Emilio, Bruxelles
Fonds musical Claude-Pascal Perna, Bruxelles®
Portrait de pied dans Pippo (La Mascotte), Théâtre des Galeries, Bruxelles, 1918.
Photographie : S. Polak, Bruxelles
Fonds musical Claude-Pascal Perna, Bruxelles®
ALAIN & DESPY
Portrait de pied, peut-être dans Le Comte de Luxembourg, Théâtre des Galeries, Bruxelles, 1917.
Photographie : S. Polak, Bruxelles
Fonds musical Claude-Pascal Perna, Bruxelles®
ALAIN & DESPY
Portrait de pied le rôle-titre de Paganini et de la Princesse Baciocchi, Princesse Bonaparte, sans date.
Photographie : Emilio, Bruxelles
Fonds musical Claude-Pascal Perna, Bruxelles®
ALAIN & DESPY : CREATION DE L’OPERETTE DU COMPOSITEUR BELGE RENE D’ARCHAMBEAU
AU PAYS DES ROSES.
Lettre autographe signée, 2pp., Tournai, 3 février 1936. Missive adressée par René d’Archambeau au magistrat et critique musical gantois Gaston Hebbelynck (La Flandre libérale, Tout Gand, etc.), dans laquelle il mentionne les dates et lieux des premières représentations de son opérette Au Pays des roses. Il évoque le couple de solistes Alain et Despy, mais également, le remaniement du livret initialement confié à Jean Honorez et révisé par l’auteur dramatique et chanteur français Jean Saint Preuil, car selon lui, Jean Honorez « manquait un peu de métier côté théâtre » (p. 1) Il évoque ensuite l’imminente création d’une autre œuvre de son cru (Surprises d’amour), dont le livret est confié à Jean Saint Preuil qui est un ténor Trial (p.2)
Fonds musical Claude-Pascal Perna, Bruxelles®
AU PAYS DES ROSES AU THEATRE DES VARIETES DE CHARLEROI, LE 2 FEVRIER 1935
Portrait ¾ de buste, format carte de visite dédicacé à Gaston Hebbelynck, magistrat et critique musical gantois (La Flandre libérale, Tout Gand, etc.), 1er février 1926. On joint sa carte de visite, ainsi qu’une coupure de presse extraite du Journal de Charleroi du 4 février 1935 relatant cette création avec Alain et Despy, l’orchestre étant placé sous la direction de Félicien d’Archambeau, père du compositeur. Cette opérette, de magnifique facture musicale, sera régulièrement mise à l’affiche en Belgique puis en France.
Photographie : D.R.
Fonds musical Claude-Pascal Perna, Bruxelles®