André BURDINO, Ténor léger, puis lyrique français (1891-1987)
Portrait de face rehaussé, de face en civil, sans date.
Elégant artiste à la scène comme à la ville, il débute en France dans des rôles de ténor léger, puis évolue vers le grand lyrique. Son phrasé impeccable, sa musicalité et son jeu d’acteur convaincant en font un magnifique interprète d’opéra comique, dont il assure plusieurs créations. Les plus prestigieuses scènes mondiales l’accueillent dans un répertoire extrêmement diversifié de plus de 73 rôles. Chante peu à l’Opéra de Paris, plus souvent à l’Opéra Comique, où il interprète plusieurs raretés et en province. C’est l’international qui caractérise cette longue carrière exemplaire. Le ténor est hautement apprécié au Théâtre Royal de Gand (1920-1946 : il participe à la création de Mârouf, savetier du Caire, en 1921), au Théâtre Royal d’Anvers, au Théâtre Royal de Liège (notamment pour des représentations du Barbier de Séville, puis de Roméo et Juliette) et au Grand-Théâtre de Verviers. Il chante également à Namur et à Ostende (trois concerts de gala, 1928-1938.) Au Théâtre Royal de la Monnaie, il aborde quelques rôles : le Duc de Mantoue (Rigoletto) et Don José (Carmen) et il participe à la création de La foire de Sorotchintzi, opéra comique en trois actes de Modest P. Musorgsky (12 janvier 1925, rôle de Gritzko.) Il y fait alors la connaissance du soprano belge Vina Bovy qui incarne Parassia : ils deviennent des amis très proches. Le charismatique ténor est d’ailleurs surnommé par le public de Chicago « the dapper tenor ». Plus tard, alors qu’elle est directrice du Théâtre Royal de Gand (tout en continuant de chanter quelques rôles), Vina Bovy offre de nouvelles saisons à André Burdino et partage l’affiche avec lui. Ils se retrouvent sur la scène de l’Opéra Comique, puis en tournée en Amérique du Sud. André Burdino poursuit sa carrière en donnant d’innombrables concerts et récitals, avec quelques discrètes incursions au cinéma. Très attaché au public belge, il fait ses adieux à la scène le 4 décembre 1955 Don José, encore en pleine possession de ses moyens vocaux, aux côtés de la Carmen du mezzo-soprano belge Yetty Martens (cf. portrait de l’auteur sous publié par Musica & Memoria : http://www.musimem.com/martens.htm)
Photographie : G.L. Manuel Frères, Paris
Fonds musical Claude-Pascal Perna, Bruxelles®