Giovanni MARTINELLI, Ténor dramatique italien (1885-1969)
Portrait de pied, de face dans Pollione (Norma), à la fille du ténor belge Octave Dua, Simone, un partenaire régulier à la scène, New York, 1937.
Après des débuts en 1910, il chante sur les principales scènes lyriques italiennes, puis à Londres, Monte-Carlo, Paris (Opéra Garnier), aux Etats-Unis (Chicago, New York, San Francisco, etc.), ainsi qu’en Amérique du Sud. Son répertoire lyrique, spinto et dramatique lui permet de briller dans des créations telles que la première européenne de La Fanciulla del West (Dick Johnson) au Teatro Costanzi (Rome) ou encore, pour celles de I Gioielli della Madonna et Francesca da Rimini au Covent Garden (Londres.) Entre 1913 et 1946, le ténor est un véritable pilier du Metropolitan Opera. Il recueille un triomphe dans Arnold (Guillaume Tell), Eléazar (La Juive), Pollione (Norma), Jean de Leyde (Le Prophète), Manrico (Il Trovatore), Radames (Aida), Riccardo (Un Ballo in maschera), le rôle-titre d’Otello, le Prince Caláf (Turandot), etc. A New York, le ténor participe aux créations mondiales de Madame Sans-Gêne (Lefèbvre) et Goyescas (Fernando), ainsi qu’à la création américaine de Simon Boccanegra (Gabriele) et aux premières au Metropolitan Opera de Obéron (rôle-titre) et Don Carlos (rôle-titre.) Il collabore ainsi avec les plus prestigieux solistes de ce théâtre. En 1937, le ténor chante Caláf lors des représentations de gala célébrant le couronnement du Roi Georges VI au Covent Garden sous la direction de Sir Thomas Beecham. Au terme d’un exemplaire parcours artistique, il se consacre à l’enseignement et conserve sa voix intacte jusqu’à un âge très avancé.
Photographie : A. Laviosa, New York
Fonds musical Claude-Pascal Perna, Bruxelles®