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Paul CABANEL, Baryton, basse et pédagogue français (1891-1958)


Portrait ¾ de buste, de profil en tenue de ville, dédicacé au ténor et baryton belge, puis régisseur général et metteur en scène au Grand-Théâtre de Verviers et au Théâtre Royal de Liège, Maurice Marquet (1910-1996), sans date. La dédicace est aussi adressée à son épouse, Irène Destordeur (1912-2005), choriste du Grand-Théâtre de Verviers. Magnifique carrière internationale débutée au Théâtre Royal du Caire, saison 1921-1922, après des études aux Conservatoires de Toulouse et de Paris. Au Caire, il débute dans Hérode (Hérodiade), puis enchaîne avec Nathanaël (Thaïs), Lescaut (Manon.) Puis il aborde un rôle qui lui deviendra familier : Valentin (Faust) qu’il chante plus de 1'000 fois. De retour en France, il développe un intéressant répertoire, alternant des rôles de basse noble et de baryton : ses succès lui ouvrent alors les portes de l’Opéra Comique (1932.) A compter de 1933, Paul Cabanel chante également à l’Opéra de Paris, où il est rattaché jusqu’en 1953. Il y participe aux créations du rôle d’Antonio (Le Marchand de Venise, en 1935 (avec le soprano belge Fanny Heldy, André Pernet et Martial Singher), le rôle-titre de Le Roi d’Ys (in loco à Garnier) et celui de Eumée (Pénélope en 1943) . Sur ces deux scènes, Paul Cabanel interprète les principaux rôles de baryton, partageant l’affiche avec les meilleurs solistes de son époque. D’une élégance naturelle, doté d’un jeu d’acteur convaincant, il accorde une attention toute particulière à la gestuelle scénique. Sa voix noire et richement timbrée possède une forte autorité et beaucoup de mordant. Tout au long de sa carrière, il incarne plus de 1’000 fois Valentin (Faust.) A compter de 1942, il enseigne la déclamation lyrique au Conservatoire de Paris. Au Théâtre Royal de la Monnaie, il chante le rôle-titre de Boris Godounov et celui de Marco Colonna pour une rare reprise de Monna Vanna (1954-1955.) On peut l’applaudir au Grand-Théâtre de Verviers: saisons 1934-1938, puis 1952-1953, au Théâtre Royal de Liège et au Théâtre Royal de Gand (1937-1955.) Au Théâtre Royal d’Anvers, il est invité pour une représentation de Lakmé lors d’une soirée de gala au profit de la Société Royale Protectrice des Aveugles (15 mars 1940.) Au terme de sa carrière, il tiendra une chaire de déclamation lyrique au Conservatoire de Paris. Il laisse un superbe legs discographique, comprenant des extraits de concerts radiodiffusés.

Photographie : Intran Studio, Paris
Fonds musical Claude-Pascal Perna, Bruxelles®